« Rien ne serait arrivé si je n’avais pas changé de coiffeur… »
Rien ne serait arrivé si je n’avais pas changé de coiffeur. Tout ça parce que j’ai suivi les conseils d’une inconnue que j’ai croisé à la boulangerie. Elle parlait d’un nouveau salon de coiffure qui a ouvert au coin de la rue et en ventait son originalité.
Il était justement temps pour moi de rafraîchir un peu ma coupe de cheveux.
J’y suis donc allée, avec ma baguette sous le bras, par curiosité.
En effet, il y avait bien un nouveau salon que je n’avais pas du tout remarqué avant. Il ne payait pas de mine, vu de l’extérieur. Il était très simple. Une petite devanture, avec un logo de miroir et de ciseaux, avec pour nom: « le salon des merveilles ».
Je franchi le seuil de la porte, toujours aussi curieuse. L’intérieur y était très coloré et douillet, avec des fauteuils bien rembourrés.
On m’accueilla tout de suite, avec douceur et gentillesse. On m’installa face au miroir et le coiffeur me questionna sur la coupe que je souhaitais faire.
– « Il me faudrait quelque chose de nouveau, qui soit joli, en mouvement et qui aille avec mon visage. Je vous laisse faire selon votre ressenti, car j’avoue que je n’ai pas d’idée et l’on m’a venté votre originalité », lui dis-je.
Le coiffeur se mit tout de suite au travail. Tout d’abord j’eu droit à un shampoing fort relaxant dont l’odeur sucrée m’enveloppait.
On m’installa ensuite sur un fauteuil moelleux devant un beau miroir, au cadre doré dont les reliures me faisaient penser à de la chantilly. Le coiffeur pris sa paire de ciseaux et commença à couper mes cheveux bruns, lorsque tout à coup, le temps sembla s’arrêter. Tout était figé autour de moi, sauf mon reflet dans le miroir. Celui-ci semblait onduler comme si des vagues le traversait. Étonnée, je me suis approchée pour le voir de plus près et le toucher, quand soudain je fut aspirée dedans.
Après quelques loopings, j’atterris sur un champignon géant, tout rose. Là un gros chat me salua gentiment:
– « Bien le bonjour, jeune fille! Soit la bienvenue dans ce monde merveilleux. Tu es ici chez toi, tu es libre d’aller où tu veux. Profites bien du voyage! »
Et il disparu aussitôt. J’étais à la fois choquée et émerveillée par tant de beauté. Un ciel bleu, des fleurs partout, des animaux de toutes sortes qui se baladaient et au loin un magnifique lac rose. La douceur de la chaleur du soleil me poussa à aller m’y baigner. Comme c’était agréable! Même les poissons venaient vers moi pour me saluer et jouer. Ils me chatouillaient les orteils avec leurs petites nageoires et faisaient des sauts hors de l’eau en éclaboussant mon visage.
Après un certains temps, un oiseau immense se posa sur le bord du lac. Il était d’un bleu pastel magnifique. Il m’invita à monter sur son dos en abaissant son aile vers moi. Sans attendre et en toute confiance, j’accepta sa proposition.
Je suis alors partie dans les airs avec lui. Nous avons partager un vol très agréable, ou tantôt nous nous laissions porter par les courants d’air chaud, tantôt nous allions à toute allure. L’air faisait onduler mes cheveux.
Puis il se posa devant un miroir géant.
– « La balade est finie! » dit-il.
– « Mais reviens quand tu veux. »
Je compris alors, que je devais rentrer. je franchi le miroir et me retrouva dans mon fauteuil, au salon de coiffure. Tout s’anima et repris son cours, lorsque je fut bien assise.
– « Et voilà! » Me dit mon nouveau coiffeur.
– « Waouh!!! Quelle jolie coupe! »
Mes cheveux étaient tout ondulés avec un jolie dégradé de rose.
J’ai bien fait de changer de coiffeur!
MLD
Mon coiffeur (ayant a pris enfin sa liberté après de nombreuses années de labeur), je pris le premier RDV que l’on me proposa. Un nouveau salon un peu kitch de façade venait d’ouvrir ses portes. Là m’accueilli un homme dont le look était quelque peu saugrenu. Pantalon à pinces, chemise et gilet aux couleurs vives à carreaux, noeud papillon. Ses longs cheveux fins descendaient jusqu’à la taille. Son nez crochu, ses yeux noirs et perçants accentuaient son coté burlesque et ridicule. Mon esprit fut bouleversé en voyant cet homme, me disant de fuir et à la fois de lui faire confiance ; l’habit ne faisant pas le moine.
J’opta pour la confiance à tel point que je ferma les yeux après lui avoir donné quelques indications sur ma future coupe. je partis rapidement dans mes rêves, le laissant avec mes cheveux entre ses mains. J’arrivais alors dans un monde imaginaire où les sorciers s’étaient progressivement transformés en clown afin de redorer leur blason et où de laides et méchantes créatures jetaient des sorts. Certains d’entre eux utilisaient de la poudre de couleur sur les cheveux pour se transformer, d’autres utilisaient ciseaux et bigoudis de manière aléatoire donnant un coté cocasse au décor. Une chaleur intense souffla près de mon oreille et mis un terme à ce monde fantastique.
J’ouvris les yeux. Un bref instant je ne savais plus où j’étais. Le fameux « dit coiffeur » avait utilisé sur mes cheveux les mêmes outils et méthodes que dans mon rêve.
j’étais abasourdi, sidéré par ce qu’était devenu mon physique en l’espace de quelques instants. Il avait ce sourire malicieux tel un sorcier venant de jeter un sort. Effaré par la situation je pris les jambes à mon cou et je me dit alors « rien ne serait arrivé si je n’avais pas changé de coiffeur ». C
Rien ne serait arrivé si je n’avais pas changé de coiffeur car, je me suis toujours coupé les cheveux selon la même méthode. Dès lors que j’ai voulu changer de style, innover, je ne me suis pas reconnu et ça été déconcertant même décevant.
je me voyais déjà avec une nouvelle tête mais rien n’a vraiment changé pour le coup ! Pourtant tout le monde ne jurait que pour ce nouveau coiffeur que l’on disait différent avec des idéees nouvelles et sa « coupe à la mode ». Je vais reprendre mes habitudes car personne ne peut savoir mieux que moi ce que je veux. Je ne me laisserai pas de sitôt influencer par la tendance. A